Inondations. Aider les sinistrés et valoriser le made in France
Stéphane Le Foll a affirmé son soutien aux exploitants du Var et a annoncé des mesures en faveur de l'horticulture.
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Le 7 février dernier, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, s'est rendu dans le Var pour exprimer son soutien à l'agriculture et aux agriculteurs qui ont été durement affectés par les récentes inondations. Conscient du contexte, il a salué « la rapidité de la prise en charge par les services de l'État » et a annoncé plusieurs mesures. La première est la mobilisation du Fonds national de gestion des risques agricoles pour indemniser les pertes de récolte et les pertes de fonds, après présentation des dossiers lors du conseil national des risques en agriculture, mercredi 19 mars prochain. La deuxième est la mise en oeuvre d'une procédure de prise en charge de tout ou partie des cotisations à la MSA pour les exploitations les plus touchées, sur la base d'un examen individuel de la situation pour celles qui sont le plus en difficulté. Enfin, il s'est engagé à saisir le ministre du Budget pour demander un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti pour les parcelles touchées par les intempéries.
Des aides nationales
S'agissant plus spécifiquement du secteur horticole, Stéphane Le Foll a indiqué « être parfaitement conscient de la situation du secteur qui subit depuis un an une crise liée aux conditions climatiques et entendre les craintes des professionnels sur l'impact de la hausse de la TVA sur la commercialisation ». Il a rappelé la nécessité de poursuivre une politique active d'investissements dans le cadre du plan de modernisation de l'agriculture, via des aides nationales qui pourront être complétées par des crédits communautaires (FEADER) et régionaux.
Une stratégie pour la filière
Stéphane Le Foll s'est dit également « particulièrement attentif à la mise en place d'une stratégie pour l'ensemble de la filière », et a proposé à la profession de « mettre en avant la production horticole française à l'instar de ce qui se fait dans les filières d'élevage », entre autres. « Les fleurs de France méritent d'être valorisées auprès des consommateurs français. Les professionnels doivent s'organiser pour inverser la tendance actuelle qui nous conduit à importer 85 % des produits horticoles consommés en France. Je vais donc demander à FranceAgri-Mer d'ouvrir un chantier pour la mise en place de « Fleurs de France », avec un cahier des charges précis », a-t-il affirmé...
L'Uniphor (Union nationale pour les intérêts professionnels horticoles) a réagi positivement à l'annonce du lancement d'un logo « Fleurs de France », qui constituerait une « valorisation nécessaire » pour les produits hexagonaux. De son côté, la chambre d'agriculture du Var demande, pour les 260 agriculteurs sinistrés (dont 29 % sont des horticulteurs), une action forte, en particulier un meilleur entretien des cours d'eau. Quant à la création d'un label français, il est accueilli positivement, mais les producteurs attendent des « réponses plus complètes et précises sur les trente mesures » indispensables à la pérennité et à la performance des entreprises horticoles.
Pascal Fayolle
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